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par Cyril Camus 11 février 2025
Le livre que j'ai écrit sur les œuvres de Neil Gaiman, et qui a été publié en français par les Presses Universitaires de Rennes en 2018, va finalement avoir, en 2026 ou au début de 2027, une édition en langue anglaise, traduite par moi-même et publiée par McFarland. Bien sûr, j'aurais préféré que ce projet de bouquin soit accepté par un éditeur américain de nombreuses années avant que Gaiman ne se révèle (ou ne soit, en tout cas, accusé par de nombreuses femmes d') être un prédateur sexuel, mais comme ça n'a pas été le cas, qu'il soit évidemment clair qu'une analyse critique du contenu, des références et des effets qu'on trouve dans des bandes dessinées, des livres et des films ne constitue pas un témoignage de soutien aux crimes de leur auteur si cet auteur s'avère être un criminel. 

L'analyse elle-même sera accompagnée d'une préface et de quelques notes traitant de ce problème, et ceux qui ont lu l'édition française savent que le livre: 1°) se concentre plus particulièrement sur les œuvres de Gaiman, mais n'en traite pas de façon exclusive, et porte sur des questions plus larges relatives au fantastique, à la culture populaire et à la culture plus généralement; 2°) est un ouvrage d'analyse typique de la culture universitaire française, et n'a, en cela, pas du tout le ton dithyrambique ou hagiographique qu'on peut trouver dans nombre de publications sur Gaiman, y compris certaines des publications universitaires ou semi-universitaires qui sont déjà disponibles en anglais (pas que j'ai eu la moindre idée que Gaiman soit autre chose que le gars sympa qu'il avait l'air d'être; mais, ce n'est juste, à mon sens, pas du tout l'objectif d'une telle analyse que de "célébrer" le "génie" d'un auteur).

Les victimes des crimes dont Gaiman est accusé ont en tout cas tout mon soutien, et je leur souhaite de se reconstruire et d'obtenir justice.
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The book I wrote on Neil Gaiman's works, and which was published in French by Presses Universitaires de Rennes in 2018, will eventually have, in 2026 or early 2027, an English-language edition, translated by myself and published by McFarland. Obviously I would have preferred that book project to be accepted by a US publisher many years before Gaiman was revealed (or credibly alleged by multiple victims) to be a sexual predator, but things being as they are, a scholarly analysis of what comics, books and movies contain and do and reference is obviously not an endorsement of their author's crimes if that author turns out to be a criminal. 

The analysis itself will be augmented with a preface and a few footnotes that address that issue, and those who have read the French version know that the book: 1°) focuses on Gaiman's works, but is not exclusively about them, having some points to make about culture, popular culture, and fantasy more broadly; 2°) is a typically French academic work of scholarly analysis, and, as such, has nothing of the celebratory tone and kind of hero worship that transpire in many publications about Gaiman, even some of the academic or semi-academic ones already available in English (not that I had any hunch, at the time, that he might be anything else than the rather nice bloke that he seemed to be; it's just that celebration and hero worship are really not the point of scholarly analysis in my opinion).

That said, my sympathy goes to the survivors of Gaiman's alleged crimes, to whom I wish to find solace and justice.


par Cyril Camus 12 novembre 2024

Soutenance (ou, selon le terme de là-bas, "défense privée") de la thèse sur Neil Gaiman de la doctorante (et désormais docteure) belge Fanny Geuzaine, le 25 octobre 2024, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique.

Titre de la thèse: "Intertextuality, Intermediality, Metafiction, Fictionalisation. Neil Gaiman's Fictional and Non-Fictional Manifesto for Stories and Storytelling".

De gauche à droite sur la photo: le président du jury Jean-Louis Tilleuil, les membres du jury Ingrid Bertrand et Moi, le secrétaire du jury et directeur de thèse (ou selon le terme belge "Promoteur") Guido Latré, la nouvelle docteure Fanny Geuzaine, et l'ultime membre du jury Jean-Louis Dufays.

par Cyril Camus 5 juin 2024
Je publie aujourd'hui, sur le site, mon album photos commenté du voyage en Égypte que j'ai fait en avril dernier: si certains lecteurs sont intéressés par un petit voyage par procuration, raconté, expliqué et illustré par de magnifiques aperçus de Louxor, Assouan, Edfou, Kôm Ombo, Abou Simbel ou encore Le Caire, c'est la lecture qu'il leur faut:

par Cyril Camus 18 mai 2024
Si la première partiede ma deuxième "promenade musicale" (en Bretagne, intitulée " Quelques escapades musicales en Bretagne : voyage sans bateau du Donegal aux Highlands et du pays de Galles aux Asturies" (pour rappel, la première "pm" était sur la Nouvelle-Orléans et s'intitulait " Dix jours d'un concert à l'autre à la Nouvelle-Orléans"))) vous a intéressé, eh bien voilà, comme promis à l'époque, la deuxième partie (de la deuxième pm (en Bretagne), intitulée cette fois " Quelques escapades musicales en Bretagne : voyage sans bateau de Belfast à Cardiff en passant par Beyrouth " (toujours une publication Miranda (oui, j'aime les parenthèses 😉 ))):


Yec'hed mat!

(Après Altan, les 3 Daft Monkeys, les Gabiers d'Artimonou encore Algairedans la première partie, le programme de ce nouveau chapitre inclut Endro, Pure Blarney, The Trials of Cato, Celkilt, Poppy Seeds, etc.!)
par Cyril Camus 15 février 2024
Je serai à L'Imagina'Livres , le salon du fantastique, de la SF et de la fantasy qui se tient tous les ans à Portet-sur-Garonne, les 27 et 28 avril , pour dédicacer mon roman   Sang de bœuf  , mon essai   Mythe et fabulation dans la fiction fantastique et merveilleuse de Neil Gaiman   et le recueil d'articles   Caliban 63: Dynamiques de l'effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF , alors notez ça dans vos agendas!


Si vous voulez voir qui il y aura d'autre, ils ont déjà commencé les présentations:



par Cyril Camus 8 novembre 2023
Si la balade musicale à la Nouvelle-Orléans de l'été dernier vous a intéressés, voici la première moitié d'un deuxième récit/article sur le même format, publié lui aussi dans la rubrique musicale de la revue Miranda , et portant cette fois-ci sur les zolies choses entendues cet été en Bretagne, et en particulier, bien sûr, au festival de Lorient. Ce texte-là sera par contre publié en deux parties , et la deuxième moitié viendra vraisemblablement avec le prochain numéro de Miranda , au printemps. (et restez aux aguets parce qu'il y aura, dans cette deuxième moitié, du punk ligérien en kilt, des rockeurs nord-irlandais et des Gallois de Beyrouth, mais là, pour l'instant, voici déjà les divins Altan , les coolissimes 3 Daft Monkeys , et bien d'autres merveilles...:


par Cyril Camus 4 octobre 2023
par Cyril Camus 14 septembre 2023
par Cyril Camus 12 septembre 2023

Le premier numéro de l'année 2023 de la revue américaine Utopian Studies contient, dans sa rubrique " Book Reviews ", ma recension de l'essai Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d'apocalypse (2019) de Jean-Paul Engélibert , qui détaille la façon dont les récits d'apocalypse sont passés, au fil du temps, d'une perspective religieuse à des inspirations physiques et notamment environnementales et climatiques. Il montre ensuite les différentes façons qu'avaient les premiers récits d'apocalypse modernes, au XIXème siècle et au début du XXème, de faire office de précurseurs des œuvres d'aujourd'hui consacrées au changement climatique et à d'autres problématiques actuelles. Enfin, l'ouvrage d'Engélibert s'efforce de prouver qu'en créant un espace imaginaire de table rase post-apocalyptique (un kairos opposé au chronos de la vie normale pré-apocalyptique), la fiction d'apocalypse peut générer une pensée pragmatique et dynamique sur les nouvelles conditions et les actions à mener à partir du nouveau contexte, et donc une motivation plutôt qu'un découragement, ou ce que Michel Deguy appelait L'Énergie du désespoir (1998).


Pour ce faire, Engélibert étudie principalement Le Dernier homme (1805) de Jean-Baptiste Cousin de Grainville, Frankenstein (1818) de Mary Shelley, Le Monde tel qu’il sera (1846) d'Émile Souvestre, Ignis (1883) de Didier de Chousy, Malevil (1972) de Robert Merle, L'Aveuglement (1995) de José Saramago, Des Anges mineurs (1999) d'Antoine Volodine, Cosmopolis (2003) de Don DeLillo, The Road (2006) de Cormac McCarthy, Le Dernier monde (2007) de Céline Minard, L'Homme vertical (2010) de Davide Longo, la trilogie romanesque MaddAddam (2003, 2009, 2013) de Margaret Atwood, les films On the Beach (1959) de Stanley Kramer, Melancholia (2011) de Lars von Trier, 4:44 Last Day On Earth (2012) d'Abel Ferrara, et Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii, la nouvelle “The Machine Stops” (1909) d'E.M. Forster, la trilogie dramatique The War Plays (1985) d'Edward Bond, et la première saison (2014) de la série télévisée The Leftovers (2014-2017) de Damon Lindelof and Tom Perrotta.

Page de la revue sur le site de l'éditeur:

https://www.psupress.org/journals/jnls_utopian_studies.html

Page du numéro sur la plate-forme numérique Scholarly Publishing:

https://scholarlypublishingcollective.org/psup/utopian-studies/issue/34/1


Page du livre d'Engélibert sur le site de son éditeur:

https://www.editionsladecouverte.fr/fabuler_la_fin_du_monde-9782348037191


par Cyril Camus 31 août 2023

Ce recueil collectif, publié par Cambridge Scholars Publishing le 29 août 2023 et dirigé par Françoise Besson , contient mon article " How Bugs, Monarchs and Trees Shape Human Fate and Experience in Peter Kuper's Diario de Oaxaca and Ruins ".

Cet article est consacré au rapport à l'environnement (tantôt "anthropocentré", tantôt "biocentré" ou en tout cas "lococentré" (notions empruntées à l'écocritique américain Lawrence Buell )), développé dans deux œuvres graphiques que l'auteur de bédé américain Peter Kuper a consacré à son séjour au Mexique de 2006 à 2008: le carnet de voyages et de croquis Diario de Oaxaca (2009) , où il relate son expérience, et le roman graphique Ruins (2015) , où il l'adapte en fiction .

Cette réflexion passe, entre autres choses, par une analyse de l'image, et notamment de l'utilisation de la saturation graphique, notamment sur le plan thématique (avec la place accordée aux animaux et aux plantes en général, aux insectes en particulier) dans deux récits graphiques visant à immerger le lecteur dans l'univers foisonnant, coloré et grouillant de vie du Mexique tel que l'a vécu Kuper.


Page du livre sur le site de l'éditeur: https://www.cambridgescholars.com/product/978-1-5275-1287-0


Page de Diario de Oaxaca sur le site de son éditeur: https://pmpress.org/index.php?l=product_detail&p=894


Page de Ruins sur le site de son éditeur: https://www.selfmadehero.com/books/ruins


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