PROMENADE VÉNITIENNE

PROMENADE VÉNITIENNE



(février 2025)

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Ce petit séjour de quatre-cinq jours a eu pour camp de base le sympathique hôtel Corte dei Greci (la "Cour des Grecs"), situé dans la paroisse San Zaccaria, et que je recommande chaleureusement.

...avec une petite image du pont du Rialto sur un mur...

... et, dans le couloir, une représentation de Saint Marc sous la forme mythologique/métaphorique d'un lion ailé, un des symboles par excellence de Venise:

Heureusement qu'il y avait ce p'tit nid douillet, parce qu'à part ça le séjour était polaire, glaciaire, frigorifique et aussi glacial qu'une glaciation glaciaire (et c'est un ennemi convaincu de la chaleur qui le dit) (Au passage, je sortais à peine d'une grippe dont mes bronches ne s'étaient toujours pas remises (et ne se sont pas vraiment remises entre-temps), et c'est assez ironique de visiter, tout en toussant comme un tuberculeux, la ville qui a inventé la quarantaine).



Autre petit souci: on n'était pas vraiment au bon moment pour assister au carnaval battant son plein, comme on l'avait pourtant souhaité, la faute à des indications assez confuses qui annonçaient l'ouverture du carnaval le 14 février, sans préciser qu'il y aurait une semaine de quasi temps mort avant que les parades et les festivités proprement dites ne commencent le 22. Donc on s'est retrouvé là-bas pile poil pendant le temps mort. Du coup, on est resté dans la chambre tout au long du séjour:

Photos de Mireille Legros

Nan, je plaisante! D'autant qu'on n'a pas vu zéro masque non plus. Déjà, il y en a partout dans la déco des rues, des vitrines et des cafés:

Photos prises autour du Rialto

Ça, c'est la vitrine d'une boutique qui borde le pont du Rialto:

... et ça, c'est l'intérieur d'un café appelé "Le Café", et situé dans le petit quartier du "campo San Stefano", du côté de la place Saint-Marc et de la paroisse San Zaccaria:

... et puis bon, même s'ils étaient loin d'être aussi nombreux qu'ils auraient dû l'être, les Vénitiens costumés étaient quand même bien présents, sur la place Saint-Marc en particulier, assurant tout de même le spectacle:

La manie des masques décoratifs a par conséquent fait son chemin jusque chez moi, m'étant procuré deux d'entre eux dans un magasin de fabricants traditionnels appelé La Bottega dei Mascareri ("La boutique des fabricants de masques"), situé dans une des ruelles qui entourent le pont du Rialto.

À gauche, la "bauta", le masque le plus traditionnel du carnaval vénitien, celui que tout le monde portait, à l'origine, avant que les designs se diversifient:

Et ci-dessous, des photos de l'intérieur de la boutique, toutes prises par Mireille Legros:

À droite, le célèbre masque des médecins de la peste, devenu un symbole de Venise parce que la ville a été touchée particulièrement souvent par ce fléau médiéval (port marchand et mondialisé avant la lettre, construit sur l'eau et donc constamment saturé d'humidité: les rats contaminés étaient super fan!), d'où l'invention de la quarantaine, sur l'île de Lazzaretto Nuovo:


17 février


Basilique et Fenice

Premier jour de visite, qui commence par un rendez-vous avec des guides, au pied de la colonne de Saint Marc (une des deux colonnes qui se dressent sur la place du même nom, et entre lesquelles l'antique et médiévale République de Venise procédait aux exécutions publiques: la colonne de Saint Marc est celle qui représente un lion ailé, alors que celle de Saint Théodore représente celui-ci (l'ancien patron de la ville) terrassant un dragon).


Après avoir téléchargé l'application donnant accès à l'audioguide idoine, on commence à explorer en autonomie la Basilique Saint-Marc, initialement construite en 828, dans un style inspiré des formes orientalisantes des bâtiments de l'Empire byzantin, et recelant des reliques de Saint Marc l'Évangéliste, dérobées à Alexandrie par des marchands vénitiens. (l'église actuelle a cependant été reconstruite entre-temps, après qu'une révolte a conduit à l'incendie du palais des Doges (et de la basilique avec lui) en 976).





Photos de

Cecilia Camus

Bon, par contre, précisons que, de l'avis général de la compagnie (moi, j'ai dégusté un thé très correct et n'ai rien de spécial à en dire), le Caffè Lavena, où l'on a pris des boissons chaudes en terrasse froide après cette première visite, n'avait pas rien à offrir (à part son emplacement, et sa revendication d'avoir été un établissement très apprécié de Richard Wagner) pour justifier les prix place-Saint-Marcquesques de ses consommations. On reparlera plus tard d'un de ses voisins, le Caffè Florian, qui lui a déjà plus d'arguments pour justifier ses prix — décidément, quel con, ce Wagner: antisémite, et des goûts de chiotte en matière de troquet.

Photos de Cecilia Camus (quand je vous dis, qu'il f'sait froid!)

(mais bon, on avait une jolie vue sur la place (la photo ci-dessous est de Mireille Legros):)

Les déambulations qui ont suivi, ce jour-là, ont aussi fourni l'occasion de visiter le célèbre opéra de La Fenice ("le Phénix"), où Maria Callas a commencé sa carrière, où de nombreux opéras célèbres ont connu leur toute première représentation (notamment une bonne part des plus fameuses œuvres de Verdi), et où plusieurs incendies (en 1774, 1836 et 1996) ont fait des ravages éphémères, menant à des reconstructions qui ont d'abord motivé, puis justifié, le nom mythologique du bâtiment.

Première étape de la visite: l'auditorium rococo avec ses 1126 sièges, dont 170 et quelques loges (parmi lesquelles — seulement depuis que (ce grand criminel international qu'était) Napoléon a débarqué avec ses soudards et mis fin à la (certes grotesquement oligarchique) République de Venise en 1797 — une loge impériale devenue ensuite loge royale):

Puis viennent les visites des quelques salles où se rencontraient les prestigieux spectateurs pour des événements mondains autour des spectacles: la salle Verdi:

... la salle Dante, où se trouve maintenant le café de l'établissement:

... la salle de bal (qui semble pourtant plus propice à des concerts qu'on écoute assis qu'à la danse...):

... et, enfin, la salle Ammannati (du nom de l'architecte et sculpteur florentin du XVIème siècle Bartolomeo Ammannati):


Interlude urbainautique 

Il est de notoriété publique que, se balader dans Venise, c'est aller de pont en pont (il y en aurait 438), de canal en canal (il y en aurait 183) et de gondole en gondole... Preuves à l'appui:

La dernière photo est de Cecilia Camus


18 février


Palais des Doges et Musée Correr

La journée commence avec la visite du siège de toutes les composantes du gouvernement de la République de Venise, le palais des Doges, où vivait la figure symbolique de la cité-État, le Doge (à ne pas confondre avec le pseudo-ministère du vandalisme et du pillage chapeauté par Elon Musk aux États-Unis), et où se réunissaient le Sénat et les autres Conseils d'aristocrates qui formaient le système complexe, résolument non monarchique, mais complètement oligarchique, qui gouvernait l'étrange cité-République sur l'eau pour laquelle combattent Othello, Iago et Cassio dans la pièce de Shakespeare.

Cette photo-là est de Cecilia Camus

... visite qui commence avec cette cour monumentale:

Vient ensuite la salle des quatre portes (une antichambre où attendaient les représentants du gouvernement avant d’entrer dans les quatre salles où se tenaient les assemblées du Collège, du Sénat, du Conseil des Dix et de la Chancellerie):

La "salle de l'anticollège" (où les ambassadeurs et délégations attendaient d'être reçus par le Collège (l'assemblée chargée de la politique extérieure de la République)):

— et en y repassant un peu plus tard, on croisera des gens qui cosplayent en doge et dogaresse (l'épouse du doge):

Vient ensuite la salle du Conseil des Dix, où se réunissait en secret l'assemblée de nobles qui gérait les opérations de justice, de police, de "sécurité de l'État", d'Inquisition, d'emprisonnement et de torture, etc. (bref, la Stasi locale, quoi):

... ainsi que la salle de la Boussole, l'antichambre/tribunal où les accusés comparaissaient devant les représentants du Conseil des Dix (les "inquisiteurs d'État"):

Puis viennent les nombreuses salles qui forment l'armurerie (parce que la Sérénissime, la République super-stable et paisible qui a duré 1100 ans (697-1797) et qui était si passionnée d'activités pacifiques comme l'art, la culture et le commerce, était en fait quand même vachement guerrière et impérialiste, en vrai):

Petit passage dans le "liagò", un couloir qui servait d'antichambre à la Salle du Grand Conseil:

... et ses deux vestibules (celui avec les tableaux est la salle de la Quarantia Civil Vecchia (une des trois hautes cours d'appel de la République, où siégeait les juges du Conseil des Quarante); celle avec la fresque (du "couronnement de la Vierge") est appelée salle Guariento (du nom donné au peintre anonyme du XIVème siècle Guariento di Arpo, auteur de la fresque) et servait jadis de dépôt de munitions et de salle de repos pour les soldats protégeant les réunions du Grand Conseil):

... puis on aboutit à la vaste (1,250 m² en tout; 52,7 m de long, 24,66 m de large et 11,5 m de haut) et somptueuse Salle du Grand Conseil, où l'intégralité des nobles élus formant le gouvernement de la République de Venise se réunissait en réunion plénière, notamment pour élire le doge (par une procédure interminable et extrêêêêêêêêêêêêmement compliquée):

À noter les petits portraits de tous les doges de l'histoire de la République, alignés tout autour de la salle, au-dessus des tableaux plus monumentaux — sauf un, dont le portrait a été recouvert d'un drap noir peint (entouré en rouge sur les détails ci-dessous): le doge Marino Faliero, en quelque sorte le Donald Trump de la République de Venise, en cela qu'il a échoué à renverser la République pour la remplacer par son autocratie personnelle — mais, à la différence de Trump, quand la République a déjoué son plan de coup d'État, elle ne lui a pas donné sur un plateau l'occasion de recommencer: Faliero a été décapité; et, façon Érostrate (ou même façon Hatchepsout ou Akhenaton), le régime a aussi fait en sorte de l' "effacer" de l'histoire, l'exemple le plus célèbre de cette sanction étant la dissimulation, en peignant un drap noir dessus, de son portrait dans la Salle du Grand Conseil.

Après ça, passage preste à travers la salle de la Quarantie criminelle, où siégait le Conseil des Quarante (la haute cour d'appel de la République):

... puis dans la Salle des Cuirs (une ancienne salle d'archives, qui fait actuellement surtout office de pinacothèque (comme une bibliothèque, mais pour des œuvres picturales) (certes, toutes les pièces du palais sont un peu des pinacothèques sur les bords... mais là, c'est officiel)):

... ou encore la salle du Magistrat des Lois, où les trois conservateurs et exécuteurs des lois et ordonnances des bureaux de Saint-Marc et du Rialto surveillaient le respect des lois régissant l'exercice de la profession d’avocat et arbitraient les procès entre proches parents dans les affaires testamentaires (à noter un nouveau petit coucou de la part du lion ailé symbolisant Saint Marc):

... avant de descendre le sinistre escalier qui conduit aux encore plus sinistres prisons du palais des Doges — mais contrairement à ce que je pensais, on ne nous a pas du tout fait visiter la prison des Plombs, l'installation initiale, théâtre d'effroyables tortures, dont Casanova fut le seul ou un des rares à s'évader, et située directement au rez-de-chaussée du palais (il n'y a pas de sous-sol: le bâtiment, comme tout le reste de Venise est bâti directement sur l"eau, sur pilotis). Au lieu de cela, on est passé à l'intérieur du pont des Soupirs pour visiter les Nouvelles Prisons, bâties à la fin du XVIème siècle et situées de l'autre côté du Rio di Palazzo. (Pour rappel le pont des Soupirs qui relie les Plombs aux Nouvelles Prisons, porte ce nom en référence aux soupirs de désespoir des futurs prisonniers qui, lorsqu'ils voyaient le pont, savaient que c'était leurs dernières minutes de liberté, et si, à l'intérieur, il ressemble juste à ça:)

... vu de l'extérieur, ça donne plutôt ça:

La deuxième photo est de Cecilia Camus

On repasse par le pont des Soupirs, puis la visite du palais se conclut avec trois salles:


- la Salle des "Avogadori di Comun", où l'on s'occupait des délits concernant les biens de la commune et des affaires entre le fisc et les particuliers:

- la "salle du Cercueil", où les "avogadori" tenaient le registre des familles patriciennes vénitiennes, le "Livre d’or", dans lequel étaient consignées les unions conjugales et les naissances, afin de contrôler la régularité et la légitimité de l’entrée des jeunes nobles au Grand Conseil:

- et enfin la "Sala dei Provveditori alla Milizia da Mar", où l'on équipait les galères de la flotte vénitienne, et où se faisait aussi le recrutement des marins:

... et après, rapide passage à la boutique du palais, où je me suis procuré les bricoles ci-dessous, puis adieu les doges et les conseils de nobles:

... et bonjour le (joli et riche) bric-à-brac, c'est-à-dire musée: en l'occurrence, le musée Correr, également situé sur la place Saint-Marc, et qui contient l'immense collection d'œuvres d'art de Teodoro Correr (1750-1830), un magnat descendant d'une des plus anciennes familles patriciennes de Venise, qui a légué son butin à la ville à sa mort. L'établissement a l'étrange caractéristique de proposer (comme le palais des Doges) une entrée gratuite pour les handicapés et les gens à mobilité réduite, mais de s'ouvrir sur un vertigineux escalier d'une vingtaine de marches, sans ascenseur (contrairement au palais), et donc, de refuser l'accès aux personnes auxquelles il délivre des entrées gratuites... En langage muséographique, on appelle ça du foutage de gueule.

On commence avec les salles "néoclassiques", qui déploient la collection de Correr consacrée aux œuvres du peintre et sculpteur vénitien Antonio Canova (1757-1822). Et là, (presque) finis les portraits de doges et aux allégories chrétiennes qui formaient le gros des tableaux couvrant les murs du palais des Doges: maintenant, on est dans la mythologie romaine à fond: Cupidon, Venus, Adonis, Hercule, les habitants d'Olympe et leurs proches parents tiennent clairement la vedette, souvent sous forme de statues de marbre imitant les formes des sculptures de l'époque, d'où le classement de cette collection, et de Canova lui-même, dans la catégorie du néoclassicisme.

Dans la continuité de ces thèmes mythologiques gréco-latins, la salle d'à côté (par ailleurs décorée dans le style Empire par le peintre vénitien Giuseppe Borsato (1771-1849)) sert essentiellement d'écrin à une des premières œuvres célèbres de Canova: une statue représentant ce sacré galopin d'Icare et son papa Dédale en train de lui faire enfiler les ailes fatidiques:

Vient ensuite une autre salle canovienne consacrée aux premiers travaux de l'artiste vénitien, avec notamment une statue d'Orphée et une d'Euridyce, un buste de pape et un buste allégorique représentant la Religion, ou encore des bas-reliefs tout aussi allégoriques, portraits en pied de la Charité et de l'Espoir personnifiés...

... puis encore une autre qui expose des modèles préliminaires que Canova réalisait avec de l'argile, de la cire, etc. avant de se lancer dans les formes finales de ses statues:

On enchaîne sur l'incarnation du bonheur: une bibliothèque. Plus précisément: d'imposants rayonnages de noyer datant du XVIIème siècle, et qui entourent la salle suivante après avoir été importés du palais de la famille vénitienne Pisani, recelant toutes sortes de livres anciens qui célèbrent, par leur exposition, l'histoire de l'industrie précoce de l'imprimerie vénitienne. Au milieu, deux belles mappemondes, dont je me demande malicieusement si elles sont creuses et cachent des apéritifs comme c'était le cas de celle que possédaient mes parents dans ma prime jeunesse. Au plafond, un beau lustre en verre de Murano (voir l'entrée du jour suivant, pour plus d'éléments sur Murano).

Cette photo-là est de Mireille Legros

... et toutes les salles qu'on a vues ensuite contiennent leur lot de portraits de puissantes figures de la République (des doges, des sénateurs, des dogaresses...):

(... et par portraits, je ne veux pas dire seulement tableaux: par exemple, le doge Francesco Morosini (1619-1694) a aussi son buste de marbre, signé Filippo Parodi (1630-1702) (même s'il a aussi en fait son tableau (celui-là de Giovanni Carboncino (vers 1638-après 1703))):

... ou si ce n'est pas leurs portraits, c'est leurs attributs de pouvoir, les objets qui symbolisaient leur position, en particulier cette corne ducale, le couvre-chef que portaient les doges (et d'après la légende, face à l'évidence de la chute de la République sous les coups de l'armée de Bonaparte, le dernier doge, Ludovico Manin, aurait ôté sa corne et l'aurait tendu à un serviteur avec ces mots fatidiques: "Tiens, je n'en aurai plus besoin"):

... ou encore cette maquette du Bucentaure, l'immense galère de parade du doge (utilisée notamment pour la cérémonie annuelle du "mariage" entre le doge et la mer):

... et la puissance de Venise elle-même est aussi célébrée dans ce tableau du peintre vénitien Alberto Prosdocimi (1852-1925), représentant la façade de Basilique de Saint-Marc:

Le Bucentaure fournit une belle transition vers l'autre grande thématique déployée dans beaucoup de salles du musée: le rapport de Venise à la mer, à la fois parce qu'elle est bâtie sur une lagune régulièrement envahie par la mer Adriatique, parce que la mer finira bientôt par engloutir cette ville, et aussi parce que, pendant une bonne partie de l'existence de la République vénitienne, c'était une puissance commerciale maritime quasi-mondialisée, donc les cartes maritimes, les maquettes de galères, les morceaux de gondoles, les tableaux représentant des batailles navales, des débarquements triomphaux d'illustres vénitiens, etc., sont légion (ou devrais-je dire qu'ils sont flotte?) sur les murs de ce musée, moussaillon!

Et puis il y a bien sûr l'Arsenal, ce chantier naval qui était à la fois la source de la puissance militaire de la République, celle d'un de ses produits d'exportation (les bateaux de guerre) pour les autres grandes puissances (notamment pour les Croisades), et le lieu où le travail à la chaîne a vraiment été inventé (plutôt que dans les usines américaines du nazi fortuné qui faisait des voitures; et non, là, je ne parle pas d'Elon Musk, mais bien d'Henry Ford):

Puis il y a, de nouveau des armes — parce que, encore une fois: Sérénissime, mon œil! :

... et des pièces de monnaie de la République, parce qu'on n'y échappe jamais, et puis parce qu'on parle quand même d'une ville-nation-empire de commerçants:

... d'autres statues et bustes néoclassiques, représentant des soldats romains, des dirigeants de la Rome antique, des figures mythologiques, etc.:

... et puis bon, beaucoup d'autres choses: je l'ai dit, c'est un bric-à-brac: on est resté environ deux heures dans le musée, mais quand on a dû le quitter en urgence, il nous est apparu qu'il aurait bien fallu trois heures et demie pour en faire le tour...

Puis la journée s'est conclue en balades dans les rues (voir les interludes et l'intro sur les masques) après un dîner sur le pouce, de focaccias et autres je-ne-sais-quels-sandwichs:

(Photo de Cecilia Camus, mais qui date en fait plutôt de la veille, juste après la Fenice)


Interlude ecclésial

À part la basilique Saint-Marc, il y a plein d'églises partout dans Venise. Oui, je sais, drôle d'idée... mais bon, on en a visité ou aperçu quelques-unes, que voici:

L'Église San Zaccaria (du nom du père de Jean le Baptiste) était juste à côté de notre hôtel, et située entre l'hôtel et la place Saint-Marc, donc on passait devant tous les matins:

L'église San Moisè (dédiée à Moïse le fameux, celui des Dix Commandements) est un édifice dont on a eu l'occasion de visiter l'intérieur rapidement, à la fois parce que, contrairement à la plupart des églises, la visite était gratuite, et aussi parce qu'une membre de notre groupe avait besoin de s'asseoir un moment, parce que ces incessantes allées et venues dans les venelles de la Sérénissime peuvent être assez harassantes:

On ne l'a pas visitée, on ne s'en est même pas approché, mais la basilique Santa Maria della Salute (Sainte-Marie-du-Salut), construite à partir de 1630 (et finie en 1681), donc pendant et juste après une terrible épidémie de peste qui a décimé la ville, se découpait constamment sur notre horizon, se dressant de l'autre côté du Grand Canal:

Quant à l'église Santa Maria del Giglio ("Sainte Marie du Lys"), ben elle était là, et ma foi jolie, donc l'œil du téléphone portable pouvait difficilement s'empêcher de la contempler:


19 février


Murano et Burano

Ce jour-là, le vaporetto nous a permis de sortir un peu du centre historique de Venise pour aller se promener dans deux des plus célèbres petites îles de la lagune (l'équivalent de la banlieue proche de Venise, quoi).

On a eu, au passage, un petit aperçu lointain de l'île de San Michele, le cimetière de Venise:

La deuxième photo est de Mireille Legros

Puis on a fait notre première escale sur l'île de Murano, célèbre pour son verre artisanal, pleine à craquer de boutiques vendant toutes sortes d'objets d'art, de bijoux et d'autres bricoles pour touristes, toutes en verre du coin:

... avec notamment une petite usine où l'on peut regarder les souffleurs de verre pendant qu'ils font leur office:

... et dont j''ai rapporté, perso, ce petit article de déco:

... puis vint l'île plus colorée (en termes d'identité architecturale: c'est un vrai petit arc-en-ciel entièrement conçu par Punky Brewster, semble-t-il) et toute en dentelles (pour ce qui est de ce qu'elle fabrique et vend le plus) de Burano:

Cette photo-là est de Mireille Legros

Après cela, on est remonté sur le vaporetto et on est rentré à Venise, pour profiter d'un des rares dîners au restaurant du séjour (la plupart du temps on a mangé sur le pouce), dans un restaurant appelé Trattoria Zaccaria, et situé en face de l'église San Zaccaria susmentionnée:

Photo de Mireille Legros

Photo de Cecilia Camus

... et l'établissement est assez chaleureusement recommandé en ce qui me concerne. Mes tagliatelles aux palourdes étaient parfaitement délicieuses, et le plat de seiche et de polenta à l'encre de seiche qu'a tenté ma sœur, et qu'elle a fait goûter à la cantonade, a fait sensation:

Les deux photos sont de

Mireille Legros


Interlude architectural et urbanistique

Aperçus pris au hasard, de placettes, de bâtiments, bref, de petits bouts de Venise attrapés en passant:

Voici l'Ateneo Veneto di Scienze, Lettere ed Arti ("Université des Sciences, Lettres et Arts de Vénétie"), situé à côté de La Fenice:








Et d'ailleurs,

aussi, oh, tiens!

— amusante coïncidence:


20 février


Après-midi de détente

Petite dégustation d'antipasti sur la terrasse couverte d'une trattoria (un restaurant) voisine du pont du Rialto:

... et puis aussi du tiramisu, après les antipastis, parce que quand même, quoi...:

Photo de Mireille Legros

... puis après avoir musardé dans le quartier du Rialto:

Photo de Mireille Legros

... on a ensuite profité du décor somptueux et des glaces délicieuses (et j'ajouterai, pour moi, d'un tout à fait savoureux thé rose/bergamote) du Caffè Florian:

Photos de Mireille Legros

Après ça, une petite nuit de sommeil (toujours malade), puis goodbye Venise (toujours malade):

C'est les Alpes (et la photo date en fait du vol aller) (et est de Cecilia Camus)

FIN

Réalisé en partie avec l'aide de ces sites:


https://palaisdesdoges.com/


https://correr.visitmuve.it/en/home/


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